14 juillet 2009
SAVOIR OU NE PAS SAVOIR, THAT'S THE QUESTION
De plus en plus notre culture sombre dans une vision des choses auto-destructrice, elle prends la conscience de ses acquis pour de "l'euro-centrisme". Elle se dit : "La réalité n'existe pas car elle est une construction subjective: Il existe autant de réalités que des êtres" et ensuite : "Puisque le développement de la raison est l'une des valeurs centrales dans la 'cosmovisión' européenne (c'est dommage que le mot 'cosmovisión', qui veut dire 'manière d'interpréter le monde' n'existe pas en français) et en tenant compte de l'affirmation précédente, on doit nier sa valeur universelle" elle tire la conclusion que : "La raison n'est guère une faculté universelle et inhérente à l'être humain mais juste un trait culturel propre à l'Europe et valable que pour elle".
Outre le fait que je soupçonne que cette vision des choses est une intoxication structuraliste (cette rationalité boiteuse et orpheline de vérité, mais cela fera l'object d'un autre post) je trouve qu'elle est inconsistante, ses contradictions sont flagrantes et grosières. Voyons :
"La réalité n'existe pas car elle est une construction subjective: Il existe autant de réalités que des êtres".
Un procédé logique et très performant est celui de la "Reductio ad absurdum". Je m'en servirai ici.
Admettons que effectivement la réalité n'est qu'une construction subjective. Les contenus de ma cosmovisión sont donc des "vérités relatives" donc valables uniquement pour moi et pour ceux qui adhèrent à ma cosmovisión. Alors l'affirmation "la réalité n'est qu'une construction subjective" fait partie de ma cosmovisión donc de ma construction subjective de la réalité (de "ma réalité"). Je dois conclure donc que elle n'est pas vraie ou alors accepter que la vérité est une chose et son contraire.
Si j'accepte que la vision du monde est une construction subjective ne contenant que des realités relatives, je dois aussi accepter logiquement qu'il existe d'autres constructions subjectives oú la réalité n'est pas relative et elle est en conséquence absolue.
A ce moment je suis devant un dilemme :
-Soit aussi moi que ceux qui soutiennent la thèse contraire à la mienne disons une vérité absolue (ce qui serait impossible car les deux affirmations sont contradictoires),
-Soit aussi moi que ceux qui soutiennet la thèse contraire à la mienne disons une vérité relative (ce qui rend relative mon affirmation donc pas forcement vraie).
Par ces deux procédés j'arrive à deux conclusions qui ne respectent pas le principe du tiers exclu (si quelqu'un a des arguments solides qui démontrent que celui ci n'est pas un principe à respecter, allez y, faites nous plaisir et dites le).
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