5 juillet 2009

CARNIVORA-CITÉ Part I

Aujourd'hui, dimanche, je suis invité à un "asado" (grillade). On pourrait se dire que c'est marrant que je sois invité demain à en manger un autre mais, dès que je suis arrivé, pas un seul jour où j'ai pas eu de la viande (et ceci normalement midi et soir). Ça commence à ne pas être marrant du tout. Survivrai je à ces over-doses de viande ? Et si oui, au prix de quelles séquelles, étant donné qu'il me reste encore trois semaines de séjour à Córdoba ? De toute façon, peu importe que chaque jour je me disse que ça y est, c'est bon, le morceau suivant qu'on va me proposer je n'ai qu'à ne pas l'accepter. Non, même en me disant que je ne devrais pas le faire, je me laisse charmer par ces morceaux à l'air si innocents que la parafernalia de sensations déclenchées dès qu'on les met dans la bouche nous enivre de carnivoracité irrépressible. De l'ordre du paranormal ces ébats initiatiques à répétition ...
Sujet complémentaire : le vin. J'en ai bu juste deux, dans la gamme de tous les jours (genre les Fronton ou les Gaillac que l'on s'offre habituellement à Toulouse). Je n'ai pas retenu lesquels mais je les ai trouvé très corrects. Leurs prix sont les seuls prix que j'aie trouvé qui soient les mêmes que en France : l'équivalent de 3 ou 4 euros. Achetés dans les supermarchés, on peut déjà remarquer la bonne qualité de leur présentation : étiquettes au design soigné et sobre. Mais les quelques magasins spécialisés (ils adoptent souvent le terme "vinoteca") que j'ai vu ont tous une allure de boutique chic qui m'a fait peur (plus les commerçants mettent en valeur leur marchandise, plus ils la vendent chère). Quoi qu'il en soit, ces vitrines chics me poussent à croire que le marché du vin se porte bien ici. Ça soulage un peu après avoir vu tellement de laissés pour compte dans les rues.
Voulez vous savoir qui sont les faciès ici, ceux qui se font contrôler presque automatiquement ? Les motards qui roulent à deux. Mais personne ne songerait à s'en plaindre car il y a tellement de petits délinquants dont l'outil de travail est la moto, et la population en est tellement apeurée et en a tellement le ras la casquette que l'on fini par se dire : "Bravo Monsieur le flic, allez, ne me ratez pas ces deux là".
Bon, je vous quitte, je pars prendre ma douche matinale avant de partir à la carnivora-cité ...

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